Le sport aussi a droit à son Grenelle. Après avoir alerté le gouvernement sur la situation critique du sport dans les quartiers populaires, une centaine de personnes – pour la plupart des sportifs, des élus locaux et des présidents d'associations – se sont retrouvées ce lundi à l'hôtel de ville de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise). Le rendez-vous devait permettre de proposer dix solutions pour améliorer le sport en banlieue, dans le cadre d'un «Grenelle de l'éducation et de l'insertion par le sport» finalement rebaptisé «Conseil national des solutions par le sport», la crise sanitaire imposant une version en présentiel réduite.
Déjà en difficulté avant l'apparition du Covid, le sport amateur et associatif demeure l'un des secteurs les plus touchés par la crise. Outre les pertes financières liées en grande partie aux licences, l'interdiction de pratiquer une activité sportive depuis mi-janvier pour les mineurs a des conséquences dévastatrices sur le lien social dans les villes dites populaires, s'alarment les élus locaux.