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Décryptage

A Marseille, l'OM submergé par sa crise

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Samedi, des supporteurs ont violemment envahi le centre d'entraînement après des semaines de résultats sportifs en berne et de gouvernance contestée.
Une banderole accrochée devant le stade du Vélodrôme par des supporteurs, à Marseille samedi. (Photo Daniel Cole. AP)
publié le 31 janvier 2021 à 18h33

Le 10 mars 2018, pour la toute première fois, des supporteurs (lillois) franchissaient le Rubicon et descendaient sur une pelouse pour frapper des joueurs professionnels en plein match, brisant une limite – l'intégrité physique du joueur – qui, jusqu'ici, tenait tant bien que mal, même si les multiples envahissements de terrain (cinq cette saison-là en Ligue 1 et Ligue 2) laissaient planer une menace. La porte était ouverte. Samedi, quelques centaines de supporteurs de l'Olympique de Marseille l'ont enfoncé. Véhicules vandalisés, lancés de fumigènes et de projectiles, matériel détruit, un entraîneur qui prend des bouteilles d'eau en pleine tête (sa valise personnelle sera retrouvée sens dessus dessous, selon l'Equipe) ou un joueur cadre (Alvaro Gonzalez, le copain de Neymar) qui prend des projectiles dans le bas du dos… Le centre d'entraînement de la Commanderie, où l'effectif professionnel de l'Olympique de Marseille s'était mis au vert quelques heures avant la réception du Stade rennais, a été le théâtre de scène de guérilla, avec grenade de désencerclement, PC sécurité rasé et cyprès en flammes. Sur demande du club, le match de Rennes a été reporté dans la foulée. Le foot s'est éteint