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Récit

Coupe de la Ligue, le couperet

Pas assez rentable, la compétition lancée sous sa forme actuelle en 1994 connaît sa dernière finale, PSG-OL, ce vendredi soir.
Le Stade de France, à la veille de la finale de la Coupe de la Ligue où s'affrontent le PSG et l'OL vendredi. (FRANCK FIFE/Photo Franck Fife. AFP)
publié le 30 juillet 2020 à 17h31
(mis à jour le 30 juillet 2020 à 19h31)

Clap de fin : ce vendredi voit s'éteindre la Coupe de la Ligue (PSG-OL), compétition basée sur un mensonge (sa naissance était conditionnée au passage de la Ligue 1 de 20 à 18 clubs, ce qui n'est jamais arrivé) et dont le foot pro s'est débarrassé en septembre tout en se réservant le droit «de la relancer ultérieurement en fonction des conditions du marché». C'est ce marché qui l'a tuée : aucun diffuseur ne s'est présenté à hauteur du prix de réserve (le prix plancher, 25 millions d'euros) lors de l'appel d'offres portant sur la période 2020-2024, les quelques millions qu'il y avait malgré tout à gratter - entre 10 et 15, selon les avis - faisant pâle figure en comparaison du 1,153 milliard que pèse la Ligue 1.

Sportivement, cette Coupe de la Ligue réservée aux équipes sous statut professionnel a toujours été limite, différant l’entrée dans la compétition des équipes les mieux classées la saison précédente pour mieux s’assurer de leur présence lors des tout derniers tours, garantissant ainsi autant que faire se peut une affiche de prestige en finale. Certaines belles histoires se sont cependant frayé un chemin : l’AS Nancy-Lorraine en 2006, l’AS Saint-Etienne en 2013 (mettant ainsi fin à une longue disette), ou encore le RC Strasbourg la saison dernière s’en sont payé une belle tranche, s’offrant un quart d’heure de gloire et permettant à leurs supporteurs de «monter à Paris», selon l’expression consacrée.

Vendredi, l'Olympique lyonnais ira chercher en cas de victoire contre le PSG une qualification européenne qu'il obtient depuis 1997 : autant dire qu'un échec ferait tache dans la communication de son président, Jean-Michel Aulas. En cas de succès parisien, c'est le Stade de Reims, 6e de L1, qui accédera à la Ligue Europa.