Le second vol de Thomas Pesquet se précise. L’astronaute français savait qu’il repartirait en 2021 pour un voyage de six mois à bord de la station spatiale internationale (ISS) mais quelques éléments restaient à préciser : les modalités du transport, le nom de la mission…
C’est désormais chose faite. L’agence spatiale européenne
que la future mission s’appellera «Alpha» – un nom sélectionné dans le cadre d’un concours ouvert au public. Il suit la
«
tradition française
»
de donner un nom d’étoile ou de constellation aux missions habitées, et résonne avec le nom de la première mission de
[ Thomas Pesquet ]
, «Proxima». Alpha du Centaure et Proxima du Centaure sont en effet deux des trois étoiles qui composent le système planétaire le plus proche du Soleil. On a aussi et surtout la confirmation que le voyage vers la station spatiale s’effectuera dans le tout nouveau
Crew Dragon
de SpaceX.
Nasa indépendante
La dernière fois que Thomas Pesquet a volé, en 2016, c'étaient encore les indémodables capsules russes Soyouz qui acheminaient tous les astronautes vers l'ISS. Depuis l'arrêt de la navette spatiale américaine en 2011, les Russes avaient le monopole du transport et fixaient à leur gré le tarif des voyages, toujours plus haut.
Mais la Nasa a enfin retrouvé son indépendance cette année, grâce au contrat passé avec l'entreprise privée SpaceX et au développement d'un nouveau vaisseau américain. Le 27 mai, le vol inaugural du Crew Dragon a envoyé avec succès deux Américains en orbite. Le vaisseau est donc désormais «qualifié» pour emporter d'autres humains dans l'espace, et la Nasa choisit de lui faire confiance en remplissant son planning des lancements pour les mois à venir.

Photo Nasa
Un premier vol du Crew Dragon (la mission Crew-1) devrait partir pour l'ISS fin septembre 2020. Crew-2 prendra la suite en emmenant quatre astronautes au printemps 2021 : deux Américains (Megan McArthur et Shane Kimbrough), un Français (Pesquet) et un Japonais (Akihiko Hoshide). Les capsules Soyouz, elles, ne peuvent transporter que trois astronautes à la fois.
Une machine moderne
C'est un engin flambant neuf que pilotera Thomas Pesquet au printemps 2021, emporté par une fusée Falcon depuis le centre spatial Kennedy, en Floride. Pas peu fier d'être le premier Européen à embarquer dans le Dragon (et le premier Européen à décoller du sol américain depuis dix ans), le Français s'entraîne d'ores et déjà à apprivoiser les commandes du nouveau vaisseau. On le voit, dans des images publiées par l'ESA, manipuler les écrans tactiles du tableau de bord de Crew Dragon. «Le Dragon est une machine moderne avec des nouvelles capacités incroyables», vante Thomas Pesquet – face aux technologies russes ultra-fiables et éprouvées mille fois, mais d'une autre époque.