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Récit

Le Kremlin fait monter la répression

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Détention prolongée d’Alexeï Navalny, violences policières, intimidations... L’acharnement du pouvoir russe est de plus en plus décrié à l’étranger.
Alexeï Navalny en visioconférence pour une audience, jeudi à Moscou. (Photo Alexander Nemenov. AFP)
par Louise Vincent, Intérim à Moscou
publié le 1er février 2021 à 20h01

Dans la capitale russe, où les chutes de neige du week-end ont laissé la place à quelques éclaircies, c’est une audience sous haute tension qui se tient ce mardi. Alexeï Navalny, arrêté et emprisonné le 17 janvier, comparaît devant la justice qui doit décider s’il restera derrière les barreaux. Initialement prévue au tribunal du district Simonovsky, c’est finalement au tribunal municipal de Moscou, plus grand, que l’audience aura lieu, en raison de la foule de journalistes qui souhaitent y assister.

Sursis

Alors que ses équipes ont appelé à une action de mobilisation devant le tribunal pour soutenir l’opposant, le déploiement d’un important dispositif de sécurité est attendu. Dimanche, la police n’a pas ménagé ses forces contre les manifestants pacifiques, partout en Russie, avec un nombre d’interpellations record : plus de 5 600 à travers le pays, selon le décompte de l’ONG OVD Infos, dont plus de 1 800 à Moscou et 1 300 à Saint-Pétersbourg. Il n’est pas sûr que cela décourage les partisans de Navalny. Leur mobilisation pour demander sa libération ne semble pas faiblir, malgré la répression et les menaces des autorités.

L'audience s'inscrit dans le cadre de l'affaire «Yves Rocher» (lire ci-dessous) dans laquelle Navalny avait été condamné en 2014 à de la prison avec sursis, peine qui d

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