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Vu de Rome

Italie : le retour de Matteo Renzi plombé par ses amitiés saoudiennes

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La complaisance affichée de Matteo Renzi envers le régime de Riyad fait scandale à Rome, où se négocie la formation d’un nouveau gouvernement.
Matteo Renzi jeudi à Rome. (Photo Insidefoto. Sipa USA. SIPA)
publié le 29 janvier 2021 à 20h41

C'est en jet privé payé par les Saoudiens que Matteo Renzi s'est précipité à Rome après la démission lundi soir du président du Conseil, Giuseppe Conte. Alors que l'Italie a enregistré plus de 87 000 morts depuis le début de la pandémie de Covid-19 et que son économie est en pleine récession, et tandis que s'accélérait la crise politique qu'il a lui-même déclenchée, l'ancien Premier ministre était à Riyad. Membre de la fondation Future Investment Initiative (FII) pour laquelle il serait rémunéré à hauteur de 80 000 dollars par an (65 800 euros), le voyage au royaume wahhabite du leader d'Italia Viva (une petite formation qu'il a créée après son départ du parti démocrate) était prévu de longue date. Mais les révélations et les circonstances de ce déplacement dans le quotidien Domani provoquent la stupeur dans la péninsule. Non seulement l'ancien maire de Florence, aujourd'hui sénateur, mène en parallèle une activité de conférencier pour laquelle il est généreusement rétribué, mais il n'a visiblement aucune réticence à s'afficher avec les responsables saoudiens.

«Renaissance»

Lors de son passage à Riyad, Matteo Renzi s’est ainsi prêté à une véritable opération de communication de Mohammed ben Salmane. Le tout-puissant prince héritier est notamment suspecté d’avoir commandité l’assassinat, en octobre 2018 dans les bureaux du consulat saoudien à Istanbul, du journaliste Jamal Khashoggi dont le corps avait ensuite été découpé pour le faire disparaître.

Alors qu'à Rome, Giuseppe Conte ch

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