C'est en jet privé payé par les Saoudiens que Matteo Renzi s'est précipité à Rome après la démission lundi soir du président du Conseil, Giuseppe Conte. Alors que l'Italie a enregistré plus de 87 000 morts depuis le début de la pandémie de coronavirus et que son économie est en pleine récession, l'ancien Premier ministre était en effet à Riyad au moment de l'accélération de la crise politique qu'il a lui-même déclenchée. Membre de la fondation Future Investment Initiative (FII) pour laquelle il serait rémunéré à hauteur de 80 000 dollars par an (65 800 euros), le voyage au royaume wahhabite du leader d'Italia Viva (une petite formation qu'il a créée après son départ du parti démocrate) était prévu de longue date. Mais les révélations et les circonstances de ce déplacement dans le quotidien Domani, provoquent la stupeur dans la péninsule. Non seulement, l'ancien maire de Florence, aujourd'hui sénateur, mène en parallèle une activité de conférencier pour laquelle il est généreusement rétribué, mais il n'a visiblement aucune réticence à s'afficher avec les responsables saoudiens.
Lors de son