Le battant claque pour la troisième fois. Ce mardi, en moins de dix minutes, quatre personnes âgées franchissent la porte de la Old Congregational Church, à Coulsdon, petite ville au sud de Londres. Dans la salle ronde, une trentaine de seniors sont assis sur des bancs bleus. Tous à un mètre de distance, ils attendent leur tour. Car ce n'est pas pour la messe du dimanche que Harriet (1), Ann ou encore Paul (1) se sont déplacés jusqu'à la petite chapelle, mais pour recevoir leur première dose de vaccin. Enfin, pour Paul, ce n'est pas pour tout de suite. Lui attend sa femme, 74 ans, dans le petit hall d'entrée, en discutant avec d'autres patients. «J'aurai 73 ans le mois prochain. Mon heure n'est pas encore venue», rigole-t-il, masque sur le nez.
Parkings. Au Royaume-Uni, la campagne de vaccination bat son plein depuis décembre et l'autorisation du vaccin Pfizer-BioNTech. A l'heure actuelle, 7,4 millions de Britanniques ont déjà reçu au moins une dose d'un des trois vaccins autorisés. Sept centres de vaccination de masse ont notamment ouvert en janvier en Angleterre. Et rien qu'à Londres, 80 espaces ont été réaménagés en centres de vaccination. Parfois, dans des lieux insolites : parkings de supermarché, grands magasins ou encore églises. Le mode opératoire est le même partout. Le patient reçoit une convocation par texto ou par mail quelques jours avant son rendez-vous, avec un horaire précis. Une fois arrivé à destination, le pati