[ Droit de réponse de Teddy et Raymond Rahmeh. ]
[ Droit de réponse de la société ZR Energy DMCC. ]
Le Liban peut être englouti, sa classe politique reste insubmersible. Le retour aux affaires de Saad Hariri, l'un des chefs emblématiques du système confessionnel vicié, en témoigne tristement. Ni la puissante contestation populaire qui avait abouti à la démission du gouvernement du même Hariri il y a un an, ni la banqueroute financière, ni la défaillance des services publics, ni l'électrochoc de l'explosion du port en août n'ont pu changer la donne. Le «système crapuleux» tel que décrit par Emmanuel Macron au lendemain du torpillage de ses efforts pour sauver le Liban survit. Car il repose sur des chaînes de corruption aussi vérolées que verrouillées, liant dirigeants politiques, institutions de l'Etat et milieux d'affaires qui vampirisent le pays. Un exemple de ces liens incestueux est illustré par les informations et documents fournis à Libération sur une famille d'affairistes au parcours édifiant.
Relations fructueuses
Le scandale a été l'un des plus retentissants au Liban jusqu'à l'explosion ravageuse du 4 août dans le port de Beyrouth. La révélation au printemps de livraisons de «fioul non conforme» destiné aux centrales de la société nationale Electricité du Liban (EDL) est tombée au moment où le pays s'enfonçait dans une crise financière inédite. Elle est venue alimenter l'écœurement des Libanais, déjà privés d'accès à leurs comptes bancaires, contre la corruption de leurs gouvernants. Une enquête ouverte en avril avait abouti à des actes d'accusation contre une