Longtemps plongée dans un marasme post-épidémique, l'industrie chinoise du cinéma reprend des couleurs depuis la réouverture des salles obscures en juillet, revigoré par le succès du blockbuster local The Eight Hundred qui explose le box-office. C'est peut-être pour cette raison que la sortie ce vendredi du remake en live action de Mulan dans les cinémas chinois ne semble pas mobiliser les foules du deuxième marché mondial. Le nouveau blockbuster de l'écurie Disney n'a réalisé que 9,78 millions de yuans (1,2 million d'euros) en prévente, contre 27 millions de yuans pour la superproduction chinoise sortie à la fin de l'été.
«Terrorisme»
Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir squatté l'actualité ces derniers jours. Dernière polémique en date, les crédits au générique de fin, qui mettent à l'honneur pas moins de huit entités gouvernementales du Xinjiang, où une grande partie du film a été tournée. C'est dans cette vaste région autonome de l'ouest de la Chine que les autorités centrales ont lancé une campagne de répression sans précédent, en enfermant plus d'un million de Ouïghours, cette minorité ethnique musulmane et turcophone, persécutée par le régime communiste. Plus précisément, Disney remercie la police de Tourfan (Turpan en ouïghour), le premier cas documenté de camp d'internement de la région, fait remarquer sur Twitter Adrian Z