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Justice

Le procès d'un photographe suisse au cœur de la confrontation entre Hongkongais et Chinois

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Marc Progin est jugé après l'agression, qu'il n'a pourtant pas commise, d'un employé de banque chinois en octobre 2019. Une affaire qui illustre la montée des tensions dans la région administrative.
Le photographe suisse Marc Progin à Hongkong mercredi. (ISAAC LAWRENCE/Photo Isaac Lawrence. AFP)
publié le 10 septembre 2020 à 14h51

«Vous allez vers des questions politiques mais je suis ici pour répondre d'autre chose», s'est fermement défendu jeudi à la barre Marc Progin. Le Suisse septuagénaire est jugé depuis mercredi pour son implication présumée dans l'agression d'un employé chinois lors d'une manifestation antigouvernementale à Hongkong qui avait outragé la Chine. L'accusation nie suivre un quelconque «agenda politique». Or c'est pourtant bien la confrontation entre Hongkongais et Chinois qui sert de toile de fond à ce procès bancal, dans lequel figure sur le banc des accusés non pas l'assaillant – qui n'a jamais été identifié – mais un photographe couvrant l'incident.

L’affaire s’est déroulée le 4 octobre 2019, quelques heures avant la promulgation d’une loi antimasque visant, selon les autorités locales, à empêcher aux protestataires de dissimuler leur visage et à étouffer ainsi la révolte qui grossissait depuis quatre mois dans la région administrative spéciale.

Ce 4 octobre, de retour de sa pause déjeuner dans le quartier des affaires à Central (sur l'île de Hongkong), Lin Nan, un employé chinois de la banque JP Morgan aujourd'hui âgé de 30 ans, est intrigué par des manifestants prodémocratie rassemblés pour réclamer des réformes démocratiques. Il sort son

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