Ça coince. Ça coince même beaucoup. Et comme souvent quand ça coince, ça grince aussi pas mal. On sort les grands mots, les menaces à peine voilées, on gonfle les biceps. Bref, on joue pour la galerie. On n’en est pas encore à échanger des noms d’oiseaux, mais les déclarations des derniers jours augurent mal de la huitième session de négociations entre Européens et Britanniques qui s’ouvre ce mardi à Londres. D’ailleurs Londres comme Bruxelles n’ont pas caché ne s’attendre à aucun progrès fulgurant pour aboutir à un éventuel accord de libre-échange avant la fin de la transition post-Brexit, le 31 décembre. Une nouvelle session de négociations est prévue le 28 septembre, avant un Conseil européen les 15 et 16 octobre qui devrait entériner, ou pas, un accord.
Flexion de muscles
En soi, toute cette agitation n'a rien de surprenant. L'an dernier, à peu près à la même époque, les gesticulations s'étaient aussi multipliées, avant qu'un accord de divorce soit finalement signé le 17 octobre. Le Royaume-Uni avait fini par accepter un compromis sur l'Irlande du Nord. La semaine dernière, le Daily Telegraph a suggéré dans le titre d'un article que le négociateur européen Michel Barnier s'apprêtait à être écarté des discussions - suggestion catégoriquement démentie par l'UE qui, comme l'a affiché sur Twitter le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a appelé à «rester calme et à continuer» . Dimanche, dans le Mail on Sunday, le négociateur b