Bouton Lire dans l'app Lire dans l'app
Diplomatie

Israël-Emirats-Etats-Unis : derrière la normalisation, des avions de guerre ?

Article réservé aux abonnés
Lancinante, la question de la vente d'avions de chasse américains aux Emiriens dans le cadre de leur rapprochement avec les Israéliens complique la signature de l'accord. Et révèle les intérêts de chaque partie.
Un officiel émirien devant «l’avion de la paix», à Abou Dhabi le 31 août. (Nir Elias/Photo Nir Elias. AP)
publié le 4 septembre 2020 à 17h03

En ce 1er septembre, c'est l'effervescence sur le tarmac d'Abou Dhabi. Parti de Tel-Aviv, «l'avion de la paix» –c'est ainsi que les officiels américains tiennent à surnommer ce charter de la compagnie israélienne El Al– a atterri aux Emirats arabes unis avec à son bord une délégation israélo-américaine, menée par Jared Kushner, haut conseiller et gendre de Donald Trump, ainsi qu'une palanquée de journalistes des deux pays. Présenté un peu abusivement comme le «premier vol commercial direct» entre les deux pays,  ce «voyage historique» se voulait la première manifestation tangible de «l'accord d'Abraham». Accord sur lequel il reste encore les signatures à apposer afin de graver dans le marbre la normalisation des relations entre l'Etat hébreu et la monarchie golfienne, sous l'égide de la Maison blanche trumpienne.

Mais ce jour-là, certains Émiriens ont d'autres avions en tête. De guerre ceux-là. «Ça sent bon les F-35», tweete ainsi Hassan Sajwani, propagandiste émirien hyperactif sur les réseaux, concluant son message d'un emoji amoureux. Depuis l'annonce du «coming out» israélo-émirien, ces avions de chasse furtifs de l'entreprise américaine Lockheed Martin, parmi les plus avancés au monde, font office à la fois de grains de sable et de révélateur des agendas cachés derrière la geste de la pax

Tag QA