On avance ou on recule ? On va à droite ou à gauche ? On y va ou on n’y va pas ? On ferme ou on ouvre ? Le gouvernement britannique effectue mardi sa rentrée sous un nuage de récriminations venues de tous bords, des partis de l’opposition, des milieux d’affaires, du secteur de l’éducation et aussi de son propre parti conservateur.
Le gouvernement de Boris Johnson, élu triomphalement en décembre dernier avec une majorité de 80 sièges, ressemble de plus en plus à une girouette incohérente et sa compétence est de plus en plus remise en cause.
«Nous sommes prêts, petit à petit, ce formidable pays se remet sur pied», a affirmé mardi Boris Johnson, la mine bronzée et la silhouette amincie après ses vacances en Ecosse. Son optimisme, alors qu'il s'apprêtait à présider la réunion de rentrée de son cabinet, n'est pas partagé par beaucoup. Et certainement pas par le secteur du tourisme, lessivé et accablé par le système de quatorzaine imposé par le gouvernement aux personnes revenant de certains pays jugés «à risque».
Manque de temps
L’agacement et le ras-le-bol percent. Tous les jeudis depuis juin, le ministère britannique des Transports ajoute ou retire des pays d’une liste imposant une quatorzaine à tout voyageur revenant de ces pays au Royaume-Uni. Une fois annoncée la quatorzaine, son application entre en vigueur le vendredi à minuit, ce qui laisse très peu de temps aux voyageurs pour s’organiser.
La semaine dernière, le retrait du Portugal – sixième pays le plus populaire pour les