Plus de 1 500 chaises blanches ont été disposées sur les pelouses de la Maison Blanche. Des écrans géants «Trump-Pence», installés devant le portique semi-circulaire de la façade sud. Ce jeudi soir, en clôture de la convention républicaine, le président américain accepte pour la seconde fois la nomination du parti, pour l'élection de novembre. Et piétine lois, normes et usages, en utilisant la majesté, et la symbolique, de l'édifice fédéral à des fins électoralistes, pour ce qui s'apparente à une privatisation en règle de la résidence présidentielle américaine. Trump est même arrivé sur l'estrade au son de «God Bless the USA», la tonitruante niaiserie patriotique qui entame tous ses meetings, accentuant la confusion des genres. «Cette abomination est sûrement l'abus de position officielle, pour des gains privés, le plus visible de l'histoire de l'Amérique», a tweeté dans la soirée Walter Shaub, directeur du bureau d'éthique du gouvernement américain sous Obama. Ce spectacle, digne d'un «pays autoritaire», est «un signe avant-coureur», a-t-il prévenu.
Les conventions sont d'habitude organisées dans d'immenses palais des congrès sans âme. Après reports et changements de lieux pour cause de pandémie de coronavirus, Trump a réglé le problème ainsi : le discours de la first lady Melania, comme le sien, se feraient depuis la Maison Blanche. Après tout, il s'y «sent bien». Finissant de brouiller les lignes entre ses fonctions présidentielles, sa c