A quelques mètres de la Maison Blanche, où Donald Trump a accepté, la veille au soir, la nomination du Parti républicain pour l'élection de novembre, des milliers de manifestants se rassemblent, ce vendredi, pour un nouvel appel à la justice et à l'égalité raciale et contre les violences policières. A l'endroit et à la date anniversaire du célèbre discours «I have a dream» de Martin Luther King, prononcé devant le Lincoln Memorial, à Washington D.C. Sur les pancartes qui défilent dans la capitale fédérale américaine, le nom de Jacob Blake, cet Afro-Américain grièvement blessé par un policier, dimanche dernier à Kenosha, une ville moyenne du Wisconsin, est venu s'ajouter à ceux d'autres victimes noires des forces de l'ordre. Le mouvement historique de protestation contre le racisme et les brutalités policières, déclenché par la mort de George Floyd fin mai à Minneapolis, a de l'endurance, malgré une pandémie de nouveau coronavirus qui a tué 180 000 personnes dans le pays et mis l'économie à genoux. La réaction des candidats à l'élection présidentielle aux événements de Kenosha, où des épisodes de violence ont eu lieu en marge des manifestations antiracistes, illustre à plein le carrefour devant lequel se trouvent les Etats-Unis.
«L’anarchie et le chaos»
Dans le camp du président Trump, pas de reconnaissance du racisme systémique qui gangrène la société américaine, mais une «défense inconditionnelle» <