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Education

Au Royaume-Uni, un son de cloche pour chaque région

Pays de Galles, Angleterre, Ecosse et Irlande du Nord ont la main sur leurs rentrées scolaires, qui se déroulent entre août et septembre.
A l'école d'Holyrood, à Glasgow, le 12 août. (ANDY BUCHANAN/Photo Andy Buchanan. AFP)
publié le 26 août 2020 à 18h46
(mis à jour le 26 août 2020 à 20h46)

Tout va bien se passer, les risques sont minimes, faites-nous confiance. C'est, en gros, ce que répètent depuis quelques jours le Premier ministre britannique, Boris Johnson, les membres de son gouvernement et ses conseillers scientifiques. «Les risques pour un enfant de mourir du Covid-19 sont incroyablement minces» et les petits «ont aussi moins de chances de diffuser le virus», a ainsi rappelé le conseiller médical en chef, Chris Whitty.

Couloirs

Au Royaume-Uni, l'éducation est une prérogative dévolue aux régions, comme la santé. La rentrée n'est donc pas tout à fait la même pour les petits Ecossais, Gallois, Nord-Irlandais ou Anglais. Pour la plupart, ces écoliers n'ont plus mis les pieds dans une salle de classe depuis le 23 mars, premier jour du confinement. Les écoles ne sont restées ouvertes que pour les enfants des «travailleurs essentiels», comme les personnels de santé ou des transports publics.

En Ecosse, la rentrée a eu lieu mi-août. A partir du 31, les élèves du secondaire seront priés de porter un masque dans les couloirs et espaces communs, mais pas en classe, et pas en primaire. L'Irlande du Nord, où une partie des élèves a repris le 24 août, a quant à elle recommandé le port du masque quand la distanciation sociale n'est pas possible. Au pays de Galles, la rentrée se fera le 1er septembre, comme en Angleterre, et la question du port du masque est toujours à l'étude. Après avoir initialement balayé l'idée, l'Angleterre a pour sa part décidé de suivre les consignes écossaises : le masque sera obligatoire dans les couloirs et espaces communs pour le secondaire. Le ministère laisse aux établissements la responsabilité de s'organiser. Il recommande le renforcement du nettoyage, d'éviter les regroupements d'élèves trop importants, d'encourager le lavage fréquent des mains ou encore la distanciation sociale.

En revanche, les chorales, orchestres et autres «assemblées», moments où les établissements réunissent l'ensemble des classes pour évoquer un sujet particulier, ont été bannis. En revanche, sont maintenus les horaires habituels, la présence de tous et l'enseignement du programme scolaire normal. Les élèves seront regroupés en «bulles», dont la taille n'a pas été précisée. Ils auront cours, déjeuneront et prendront leurs pauses en même temps que leurs camarades de bulle.

Injonction

Les écoles ont aussi reçu pour instruction de prévoir, d'ici à la fin septembre, un programme d'enseignement à distance, juste «au cas où». Car Boris Johnson a martelé qu'il était de la «responsabilité morale» des parents de s'assurer que leur progéniture retourne à l'école. Cette injonction fait notamment suite à la tentative ratée de rouvrir les établissements scolaires en Angleterre, en juin. La réticence des parents et des syndicats d'enseignants avaient eu raison de l'initiative, et leur confiance dans la capacité du gouvernement à gérer la situation sanitaire reste modérée.