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Proche-Orient

En Palestine, un sulfureux rival d'Abbas accusé d'avoir fomenté l'accord Israël-Emirats

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Depuis l'annonce de l'accord de «normalisation» entre l'Etat hébreu et la monarchie du Golfe, les responsables palestiniens ont dirigé leur courroux vers Mohammed Dahlan, ténébreux conseiller du prince hériter des Emirats et prétendant exilé à la succession du président palestinien.
Mohammed Dahlan à Abou Dhabi en 2015. (STR/Photo AFP)
publié le 23 août 2020 à 8h57

Ce mercredi à Turmus Aya, petit village cossu entre Ramallah et Naplouse, les casquettes jaunes (celles du Fatah) et vertes (Hamas) sont interdites. L'idée est simple : pas de sectarisme. Les frères ennemis palestiniens s'affichent ensemble pour signifier leur outrage face à l'accord de normalisation entre Israël et les Emirats arabes unis.

Car même si le deal prévoit une «suspension» sine die de l'annexion en Cisjordanie, il a été ressenti comme un énième «coup de poignard» à la cause palestinienne. D'autant plus douloureux qu'il vient des «frères» arabes. En réalité, il y a là surtout des membres du Fatah, quelques centaines, casquettes blanches immaculées sur le crâne. Hassan Youssef, cofondateur du Hamas tombé en désuétude voire en disgrâce (deux de ses fils se sont retournés contre lui en se jetant dans les bras des services secrets israéliens) a été sorti de la naphtaline. Sa harangue fait grésiller les enceintes. A droite de la scène, alignés sur des chaises en plastique, les caciques palestiniens font acte de présence. Fronts plissés, mines absentes. Le Premier ministre, Mohammad Shtayyeh, et l'homme du moment,