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Au Mali, le coup d’Etat majoritaire ?

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Soutenus par une opposition politique hétéroclite, les putschistes semblent bénéficier de l’appui de la population, lassée de l’incurie du pouvoir. Mais ce renversement signe aussi l’échec de la communauté internationale à stabiliser le pays.
Des militaires défilent à Bamako après le coup d’Etat, mardi. (Photo Stringer. AFP)
publié le 19 août 2020 à 18h46

Sept ans pour arriver à un tel résultat : le coup d'Etat militaire qui s'est déroulé mardi à Bamako résonne comme un échec tonitruant, auquel feraient bien de réfléchir les institutions régionales et internationales qui s'étaient penchées sur le sort du Mali en 2012. Cette année-là, déjà, un putsch militaire avait balayé le régime du président Amadou Toumani Touré, précipitant la chute du nord du pays aux mains des groupes islamistes armés. Dans la foulée, ces derniers avaient lancé une offensive vers la capitale. On connaît la suite : en janvier 2013, le président français François Hollande lance l'opération Serval pour protéger Bamako et reconquérir le Nord. Il encourage ensuite la tenue, dès l'été, d'une élection présidentielle considérée par plusieurs observateurs comme précipitée, dans l'espoir de désengager rapidement les troupes françaises du Mali.

Sept ans plus tard, Ibrahim Boubacar Keïta