Se dirige-t-on vers un déclin de la population mondiale ? Alors que les scénarios les plus apocalyptiques tablent sur une inexorable explosion démographique, une récente étude publiée dans la revue médicale The Lancet prédit une baisse de la population mondiale dès la seconde moitié de notre siècle. Selon les chercheurs de l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), organisme financé par la fondation Bill-et-Melinda-Gates, la population va atteindre son «pic» en 2064, avec 9,7 milliards d'habitants, avant de décliner pour retomber à 8,8 milliards en 2100. Bien en deçà des chiffres de l'ONU, dont les estimations approchent 11 milliards à la fin du siècle.
Selon l'étude de l'IHME, une telle différence s'explique par une chute de la fécondité due à l'amélioration de l'accès à la contraception et l'éducation des filles et des femmes. Ainsi, 94 % des 195 pays étudiés enregistreraient un nombre de naissances par femme bien inférieur (1,66) au «seuil de renouvellement» des générations, estimé aujourd'hui à 2,1 pour qu'une population donnée conserve le même effectif en l'absence de toute migration. En Europe et en Asie, la population d'au moins 23 pays, dont le Japon, l'Espagne, la Thaïlande ou le Portugal, pourrait diminuer de plus de la moitié. Celle de la France (environ 67 millions d'habitants) devrait pour sa part rester stable. A l'inverse, l'Afrique su