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Trump-Kim

Trump-Kim, un an de loopings diplomatiques

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Après les menaces de guerre atomique à l’été 2017, les deux leaders imprévisibles ont opéré un rapprochement aussi improbable que fragile.
(-, MANDEL NGAN/Photos KCNA via KNS (AFP) et AFP)
publié le 11 juin 2018 à 14h45
(mis à jour le 12 juin 2018 à 6h30)

Une escalade infernale avec des tirs tous azimuts et des menaces qui fusent. L'été 2017 restera comme l'un des pires moments des relations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis. Avant l'incroyable tête-à-queue diplomatique du début de l'année qui a rebattu les cartes du poker nucléaire entre deux leaders imprévisibles et mené à la rencontre de Singapour. Qui l'aurait cru le 4 juillet ? Ce jour-là, Kim Jong-un s'offre le luxe de provoquer Donald Trump en dégainant un missile balistique intercontinental le jour anniversaire de l'indépendance américaine. Le 8 août, Trump promet le «feu et la fureur» à la Corée du Nord si elle poursuit ses menaces. Qu'importe, Pyongyang continue à avancer ses pions. La montée des périls atteint son climax le 3 septembre. Ce jour-là, depuis le site de Punggye-ri, le régime nord-coréen procède à son sixième et plus puissant essai nucléaire depuis 2006. Une explosion quinze fois plus forte que la bombe lâchée sur Hiroshima en août 1945. Pyongyang claironne que «le test de la bombe à hydrogène était une réussite parfaite». Un seuil est atteint. Puis la décrue s'amorce du côté nord-coréen. Retour sur un spectaculaire revirement entre hauts et très bas.

11 septembre, la sanction

Le 11 septembre, à l'unanimité, le Conseil de sécurité des Nations unies vote la résolution 2375 qui élargit le champ des sanctions à des pans entiers de l'économie nord-coréenne : textile, gaz, pétrole, main-d'œuvre, exportations. Depuis 2006 et ses premiers tir