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A Mykonos, le Caprice, c’est fini

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Le célèbre bar grec, symbole d’une certaine insouciance, ferme ses portes. Mais cela ne devrait pas freiner l’engouement des Européens pour le pays, en plein boom touristique.
La terrasse du Caprice, à Mykonos, en 2002. (Photo Frank Tophoven. Laif. Rea)
publié le 11 juin 2015 à 19h46

Adix jours de l'été, avis aux touristes qui se rendent ces jours-ci sur l'île grecque de Mykonos, ils trouveront porte close au Caprice, l'un des bars les plus mythiques de ce petit rocher festif des Cyclades et qui figurait parmi les dix meilleurs troquets du monde, selon l'hebdomadaire américain Newsweek. La raison de cette brutale disparition qui laissera inconsolables bien des habitués du grand canapé qui regardait la mer comme ceux des redoutables soirées tequila-boum-boum ? Rien qu'une obscure querelle entre le tenancier et le propriétaire de cette petite bâtisse blanche nichée dans le dédale du quartier de la Petite Venise. Faute d'accord entre les deux parties (qui ont réussi à diviser l'île en deux camps antagonistes), il a bien fallu ôter le panneau signalant ce lieu trentenaire et qui invitait les clients à «danser jusqu'à l'aube».

Noyaux d'olives. Jeudi, le quotidien conservateur Kathimerini versait lui aussi sa petite larme, évoquant les folles nuits du Caprice et soupirant sur «la nostalgie d'une époque disparue». Celle d'une Grèce insouciante et festive qui s'enivrait et dépensait sans compter ?

Evidemment, ce genre de regrets risque aussi de conforter ceux qui vilipendent la «cigale» grecque, laquelle ne devrait s'en prendre qu'à elle-même pour sa gueule de bois actuelle face à ses créanciers. Les 11 millions de lecteurs de Bild ne sont-ils pas régulièrement abreuvés d'injonction