On les donnait au coude-à-coude. Mais, contre toute attente, les conservateurs de David Cameron sont arrivés très largement en tête à l’issue de ces élections législatives. Ils obtiennent la majorité absolue, avec 331 sièges après le dépouillement des bulletins dans les 650 circonscriptions du Royaume. C’est 100 députés de plus que le Labour, qui n’obtient que 232 sièges.
En troisième position, le parti nationaliste écossais SNP rafle presque tous les sièges en Ecosse (soit 56 députés). Un véritable coup d’éclat de la part des nationalistes, qui ont liquidé l'héritage historique du Labour sur ces terres.
Les libéraux-démocrates, qui gouvernaient avec les conservateurs depuis cinq ans, enverront seulement 8 députés à Westminster (ils étaient 46 en 2010). Le parti europhobe Ukip n'aura qu'un seul représentant au parlement, en dépit de sondages qui le plaçaient à 14% des intentions de vote. Même chose pour les Verts, avec un seul siège, à Brighton.
Le Premier ministre David Cameron va donc rempiler pour un second mandat au 10, Downing Street. Reconnaissant sa «responsabilité totale et absolue» dans la défaite de son camp, Ed Miliband a annoncé sa démission de la tête du parti à la mi-journée.
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