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Emilie Martin dit non à la justice espagnole

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La militante basque a annoncé qu'elle ne se rendrait pas à la convocation, à 10 heures à Madrid, des autorités antiterroristes, ce qui devrait entraîner l'émission d'un mandat d'arrêt européen.
La militante basque Emilie Martin, soeur d'Aurore Martin et porte-parole du mouvement Herrira, le 4 novembre à Bayonne. (Gaizka Iroz/Photo Gaizka Iroz. AFP)
par AFP
publié le 5 novembre 2013 à 7h06

La militante basque Emilie Martin ne répondra pas à une convocation mardi de la justice antiterroriste espagnole, un an après l'interpellation polémique, également à la demande de Madrid, de sa sœur Aurore Martin, a-t-elle annoncé à l'AFP. «Je ne vais pas aller devant un tribunal qui bafoue les droits de l'Homme», a déclaré Emilie Martin, convoquée à 10 heures à Madrid par l'Audience nationale, juridiction spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme.

Emilie Martin a précisé avoir été convoquée pour «appartenance à une organisation terroriste, financement et apologie du terrorisme», dans une enquête portant sur Herrira, mouvement de soutien aux membres emprisonnés de l'organisation séparatiste basque ETA. Emilie Martin, 28 ans, l'une des porte-paroles d'Herrira, a assuré lors d'un entretien avec l'AFP, être «parfaitement consciente des conséquences» de son choix. «Mon absence à l'audience va entraîner automatiquement l'émission d'un mandat d'arrêt européen délivré par Madrid et la France va devoir décider si elle l'applique ou non.»

«Les cartes sont entre ses mains», a-t-elle ajouté, alors qu'il y a tout juste un an, le 1er novembre 2012, la décision d'exécuter le mandat visant sa sœur Aurore Martin avait