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Au Royaume-Uni, on se loge à prix indécents

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publié le 6 mai 2015 à 20h06

S’il est un sujet qui déprime vraiment les Britanniques, c’est le coût du logement. Une étude de KPMG, publiée lundi, révèle que pour espérer acquérir un appartement à Londres, un candidat avec 10% d’apport initial doit afficher un salaire brut annuel de près de 77 000 livres sterling. Soit plus de 103 000 euros au cours du change de mercredi. Le cabinet d’audit rappelle que le salaire moyen brut d’un Londonien, juste en-dessous des 28 000 livres (37 660 euros), signifie que même un couple dont les deux revenus se situeraient dans la moyenne ne peuvent pas acheter dans la capitale britannique.

Un constat effrayant, avoue un responsable de KPMG : «Cela montre que l'accession au logement n'est plus seulement un problème pour les bas salaires. Maintenant, à moins de recevoir un salaire bien supérieur à la moyenne ou d'hériter, il est peu probable que vous soyez en mesure de vous permettre d'acheter, peu importe où dans le Royaume-Uni». Au niveau national, le minium requis pour espérer emprunter est de 40 553 livres, alors que le salaire annuel moyen culmine à 22 044 livres.

Les chiffres varient considérablement d’une région à l’autre. En dehors de Londres, c’est dans le Sud-Est que l’écart entre le salaire annuel nécessaire pour emprunter et la moyenne des revenus est le plus important. En revanche, c’est en Ecosse et en Irlande du Nord qu’il est plus facile d’accéder à la propriété.

Comme en France, le cours de l’immobilier a explosé au Royaume-Uni. Entre 1971 et 2012, l