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enquête

Linky, le compteur au vert

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En 2020, tous les foyers devraient être équipés de ces boîtiers «intelligents», permettant de maîtriser leur facture. Un premier pas vers une société moins énergivore.
Linky, le nouveau compteur électrique communicant pour les foyers. (AFP)
par Michèle FOIN
publié le 8 septembre 2013 à 19h06

Le 9 juillet, le Premier ministre a mis fin au suspense qui entoure Linky, le compteur intelligent dont l'avenir était suspendu depuis le changement de majorité : 35 millions de ces compteurs nouvelle génération équiperont bien tous les foyers français d'ici à 2020. Le gouvernement comme les opérateurs de l'énergie attendent beaucoup de Linky, censé ouvrir la voie aux réseaux électriques intelligents - smart grids. Mais quelle sera la valeur ajoutée de ces compteurs pour les consommateurs, hormis de mesurer leur consommation en temps réel ? Pour en saisir l'enjeu, il faut se projeter en 2020, quand les énergies vertes représenteront 23% de l'énergie consommée en France, comme le pays s'y est engagé auprès de la Commission européenne (13,1% en 2011). Les énergies renouvelables comme l'éolien ou le solaire étant par essence intermittentes et non stockables, les smart grids permettront au réseau électrique de gagner en flexibilité. Via les compteurs, des signaux seront envoyés en temps réel aux appareils ménagers, pour leur éviter de se mettre en route aux heures de pointe (effacement). Au contraire, si un coup de vent favorable propulse une grande quantité d'énergie éolienne sur le réseau, le consommateur sera incité à profiter d'un tarif avantageux.

Modèle viable

Encore faut-il que les Français jouent le jeu. Sans modification massive des comportements pour permettre cette flexibilité, la révolution des smart grids n'aura pas lieu. Dans un contexte où le prix de l