Depuis peu, Marine Le Pen a retrouvé le sourire. Un sondage confidentiel ayant fuité la crédite de 48 % des intentions de vote face à Emmanuel Macron, au second tour d'une présidentielle fictive, si elle avait eu lieu la semaine dernière. De cette partie de l'enquête, signée Harris interactive, on ne sait pas grand-chose, sauf que l'institut s'est refusé à la publier en raison d'une marge d'erreur importante. Mais son résultat a suffi pour réveiller les cadres du Rassemblement national, cantonnés au rôle de commentateurs grincheux depuis la crise du Covid, dans un parti atone. Ils ont inondé les réseaux sociaux de visuels avec le slogan «on arrive», «il ne reste que deux points» pour la victoire, etc. Quant à Marine Le Pen, elle a eu ces mots au sujet d'elle-même, vendredi : «On dit toujours "elle ne peut pas gagner, elle ne peut pas gagner". Cela relève de la méthode Coué. Et bah si, elle peut gagner. L'hypothèse de ma victoire est de plus en plus crédible, et même plausible. Et c'est vrai que cela change tout.»
Marine Le Pen parle ici d'argent, aussi. La prévision d'un score confortable acquis au premier, comme au second tour de la prochaine présidentielle, «change tout» non seulement du point de vue des électeurs, mais également d'éventuels prêteurs. Ceux qui pourraient lui avancer des sous savent au moins que la candidate RN