Présidente d'Anticor depuis mars, l'avocate Elise Van Beneden se retrouve dans un véritable bras de fer avec le ministre de la Justice. Le délai imparti à ce dernier pour délivrer son agrément à l'association, fer de lance contre la corruption et les dérives éthiques dans la vie publique, expire bientôt. Grâce à cet agrément qui lui permet de se porter partie civile, de faire entendre par ses plaidoiries une voix citoyenne dans l'enceinte judiciaire, de déposer des plaintes ou de demander des actes aux juges d'instruction, Anticor était jusqu'à présent l'aiguillon d'une justice parfois trop lente, voire réticente, à explorer des pistes mettant en cause des personnalités. Elle a à son actif un grand nombre de dossiers, obtenant par exemple la mise en examen de Richard Ferrand ou l'ouverture d'une information judiciaire sur un possible conflit d'intérêts d'Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée. Deux affaires qui avaient d'abord été classées par le parquet de Brest et par le Parquet national financier. Récemment, Anticor a, avec les syndicats de magistrats, déposé plainte contre Eric Dupond-Moretti, là encore sur des soupçons de conflit d'intérêts, ce qui a conduit la Cour de justice de la République à ouvrir une enquête. A côté de son activité au sein de l'association, Elise Van Benede
Interview
Anticor : «Les affaires dans lesquelles nous sommes investis dérangent»
Article réservé aux abonnés
Anticor, présidée par Elise Van Beneden (ici à Paris le 20 décembre 2019), entretient des relations houleuses avec l’exécutif. (Photo Rémy Artiges)
par
publié le 1er février 2021 à 19h36
Nos newsletters

A la Une
Le journal du lendemain en avant-première

Récap Hebdo
Les infos et articles clés de la semaine

CheckNews
Pour mieux comprendre l'actualité, nos journalistes enquêtent pour vou...

Toutes nos newsletters
Actualité, politique, lifestyle... découvrez toutes nos newsletters
Le portrait du jour