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Carnet de bord

Un mois de vaccination : quand l'intendance doit suivre, et raconte

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Tout au long du mois de janvier, hospitaliers, gériatre, personnels d'Ehpad ont raconté à «Libération» les soubresauts de la campagne vaccinale contre le Covid-19.
Une infirmière s'apprêtant à vacciner des résidents d'un Ehpad contre le Covid-19, en janvier. (Photo Fred Tanneau. AFP)
publié le 31 janvier 2021 à 9h33
(mis à jour le 31 janvier 2021 à 14h59)

Un mois de campagne, près d'un million et demi de vaccinés: d'un point de vue général, côté chiffres, on dirait que le plan de vaccination annoncé en décembre est tenu. Dans les faits, le mois écoulé a été tout sauf serein pour les personnes mobilisées sur cette opération. Changements de stratégie au sommet de l'Etat sur fond de comparaisons internationales défavorables, flou des consignes, difficultés logistiques, approvisionnement en vaccin flottant, inégalités régionales, polémiques politiques… autant de soubresauts avec lesquels il a fallu composer pour mettre en place la vaccination auprès de la population concernée par cette première phase, personnes âgées en tête. Pendant cette période agitée, Libération a demandé à des acteurs directement concernés de tenir un journal de bord. Médecins, pharmacien, directrice d'Ehpad ou élu local, ils racontent ce mois de janvier au cœur de la campagne vaccinale.

Lundi 4 janvier.

Sophie (1), directrice d’un Ehpad dans l'Aude 

«Réunion d’équipe en urgence. Après des semaines sans aucune instruction, l’Agence régionale de santé (ARS) nous prévient que la vaccination contre le Covid-19 doit être réalisée au plus vite. C’est parti. On s’interroge : qui pour épauler notre médecin coordonnateur face à toute cette logistique ? Nous n’avons aucune aide de nos tutel