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Economie

L’effacement des créances, idée en marche à gauche

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Craignant une «austérité» à venir, beaucoup de voix s’élèvent en faveur d’une annulation de la dette publique.
Au ministère des Finances, dans les murs de l'Agence France Trésor, le 12 janvier. (Photo Denis Allard pour Libération)
publié le 31 janvier 2021 à 18h56

Il y a quelques mois, les gauches confinées parlaient en chœur. Sur la mondialisation, l'interventionnisme ou encore les services publics, les points d'accord semblaient plus nombreux que les désaccords. Quelques ébauches de candidatures à la présidentielle plus tard, chaque camp insiste sur ce qui le différencie de son voisin. Pourtant, la crise sanitaire et sociale est encore un terrain de convergence. L'épidémie n'est pas encore terminée mais déjà se profile la question du remboursement de la dette publique qu'elle a engendré. Jusqu'ici, l'exécutif exclut l'hypothèse d'une hausse d'impôts, misant sur un retour de la croissance et une réduction des dépenses publiques grâce à des réformes «structurelles». Mais les gauches n'y croient pas. Insoumis, écolos, socialistes, communistes, tous s'affolent à l'idée d'une «austérité» qu'ils voient venir. Beaucoup plaident donc pour un effacement de la dette. Revenu en grâce pendant le confinement, Arnaud Montebourg prêche pour «une annulation concertée de toutes les dettes Covid de tous les pays de la zone euro». La seule façon, selon l'ex-ministre de François Hollande, d'éviter des «jacqueries antifiscales», sans spolier quiconque.

Ciblage

Un argumentaire également martelé par Jean-Luc Mélenchon. Dans ses plans, c'est la Banque centrale européenne, qui considère que la dette détenue dans ses bilans n'existe plus. «La politique monétaire n'est pas neutre, i