Déjà hyper-président ? Pour l'instant seulement dans ses Hauts-de-France. Tous les adversaires locaux de Xavier Bertrand lui accordent ce point : sa présence tous azimuts sur le «terrain». Il avale un nombre de kilomètres incroyable pour parcourir la région dans un van transformé en bureau depuis son élection en 2015. «La Bertrandmobile», se moque Patrick Kanner, patron des socialistes au Sénat et tête de liste PS pour les régionales de juin. Il n'empêche : l'ex-LR marque des points sur tous les rings médiatiques locaux, avec des éléments de langage percutants.
«Blabla»
La fermeture abrupte de Bridgestone ? Leurs dirigeants «se foutent du monde». Dans le dossier Ascoval, une aciérie menacée près de Valenciennes, l'ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy a constamment été présent aux côtés des élus syndicaux. «Xavier Bertrand disait au début de son mandat vouloir être le maire de sa région, et il y est arrivé, il est dans la proximité, réactif pour améliorer la vie des gens», loue le conseiller régional et président de la fédération LR du Nord Sébastien Huyghe. Kanner le reconnaît : «Son engagement personnel ne peut être remis en cause. Il n'est pas resté planté dans les quatre murs du conseil régional.» Il a aussi les mains libres pour quitter son hôtel de