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Reportage

Covid-19 : de Saint-Brieuc à Nice, «angoisse» et «fatalisme»

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A la veille d’un nouveau renforcement des dispositions sanitaires, «Libération» est allé sonder le moral des Français sur une zone artisanale, dans une zone commerciale ou à l’abord d’écoles. Souvent inquiets, parfois énervés, ils se montrent pour la plupart résignés.
A la gare RER de Bourg-la-Reine, vendredi. (Photo Stéphane Lagoutte. Myop pour Libération)
par Maïté Darnault, Elodie Auffray, Mathilde Frénois, Stéphane Thépot et Daphné Deschamps, (à Bourg-la-Reine)
publié le 29 janvier 2021 à 21h31

Alors, reconfinement ou pas ? Après les annonces de Jean Castex, vendredi soir, le quotidien des Français - leur liberté d'aller, de venir, de se réunir, de sortir, de se divertir, de voyager, d'étudier, de travailler - ne tient toujours qu'à un fil. Un confinement, le troisième en moins d'un an, dont beaucoup craignaient l'instauration dès ce week-end, reste en balance, le couvre-feu ayant montré ses limites pour freiner le virus et son très contagieux variant venu d'Angleterre.

Le bilan sanitaire du Covid, avec ses données chiffrées quotidiennes (personnes contaminées, hospitalisées, en réanimation, décédées), n’est que l’une des facettes de cette épidémie qui dure et sape le moral. Les étudiants dépriment et décrochent avec l’enseignement à distance, l’isolement des vieux s’accroît, l’économie décroche, des centaines de milliers de salariés ont perdu leur travail, les jeunes actifs arrivent sur un marché de l’emploi sinistré et, avec la fermeture des cinémas, des cafés, des restaurants, des théâtres, la vie se résume pour de bon à un quotidien fait de métro, boulot, dodo, voire télétravail, dodo avec obligation de faire ses courses dare-dare avant 18 heures. Promenade à la veille du week-end dans une France qui ne sait plus à quel saint se vouer.

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