La scène se déroule quasiment chaque jour à l'aéroport de Roissy-Charles-de Gaulle, un peu moins souvent à Orly, compte tenu du plus faible nombre de vols internationaux, et plus sporadiquement encore sur quelques autres aéroports comme Nice, Marseille ou Lyon. Un ou plusieurs passagers de nationalité française se présentent devant le poste de contrôle de la police aux frontières (PAF). Ils ne sont pas munis d'un test PCR (nasal) de dépistage du Covid-19 effectué au point de départ et refusent, comme la législation le leur permet, d'être testés à leur arrivée. Dans ce cas de figure, il ne reste plus qu'une option : le préfet de police délégué aux aéroports parisiens prend, à l'encontre de ces voyageurs, un «arrêté portant placement en quarantaine».
En clair, pendant quatorze jours, le voyageur doit demeurer à une adresse préalablement fournie. Il ne peut en sortir que pour accéder «aux biens et services de première nécessité» ou encore pour «l'accès aux soins». Et chaque déplacement doit se faire avec un masque. Bref, un confinement, le temps de déterminer si celui ou celle qui a refusé le test de dépistage à son arrivée est porteur ou non du Covid-19. Jusque-là, rien que du très classique pour éviter la propagation du coronavirus.
Des arrêtés de mise en quarantaine introuvables
En revanche, le suivi et le contrôle de ce confinement apparaissent très aléatoires. L'arrêté