C’est un bien joli lac. Mais c’est un plan d’eau qui s’ensable. Autour de ces reflets dorés, de belles villas peuplées de résidents trois étoiles, mais inquiets. Pourront-ils encore se baigner, nager, plonger dans les années à venir ? Leurs biens ne risquent-ils pas de voir leur valeur, oserait-on dire, prendre l’eau ?
Hossegor : ses pins, ses landes, dans le département du même nom. Et, de l'autre côté du lac, l'océan, bouillonnant d'écume et garni de surfeurs impatients ridant sur les rouleaux. Hossegor, sa peuplade de gens fameux, à l'abri du regard et des embruns salés. Parmi les célébrités disparues, il y eut Françoise Sagan, qui vint dans les années 50 y écrire son désormais célèbre Bonjour tristesse. Le chanteur poète Francis Cabrel y eut, semble-t-il, l'inspiration de sa Cabane du pêcheur. Alain Juppé y trouve le repos entre deux séances au Conseil constitutionnel. Au total, pas moins de 140 villas aux jardins verdoyants qui descendent lentement vers la grève, assurant à leurs propriétaires douceur et quiétude éternelles.
Dans l'ombre de ces people déterminés à voir leur paradis perdurer, il y a les édiles, moins connus certes, mais qui défendent aussi l'idée de maintenir le lac à flot, malgré l'érosion inlassable du littoral et la lutte sans merci contre les éléments que cela implique.
Le lac de Hossegor, le 10 mars.
Photo Marion Vacca
L'objet du débat est simple : fin 2018, les élus de la communauté de communes de Maremne-Adou