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Récit

LR : derrière les désaccords, la peur des accords

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En concurrence sur le fond avec le chef de l’Etat, plusieurs figures de droite ont critiqué l’allocution présidentielle afin de resserrer les rangs en cas de remaniement.
Retransmission du discours d'Emmanuel Macron dimanche. (THOMAS SAMSON/Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 15 juin 2020 à 17h56

Electeurs de droite, ne vous laissez pas tromper… encore ! On n'a pas fini, c'est sûr, d'entendre les dirigeants du parti Les Républicains alerter de la sorte leurs sympathisants. Dimanche soir, dans la foulée de l'allocution présidentielle, plusieurs d'entre eux ont remis en cause la «sincérité» du chef de l'Etat et des grandes pistes qu'il a tracées. Beaucoup moins, en revanche, ont attaqué le fond de ces orientations, et pour cause : il ne s'y trouvait rien ou presque que puissent renier les sympathisants d'une droite modérée - objets, depuis 2017, d'une féroce compétition entre Emmanuel Macron et le premier parti d'opposition en nombre d'élus.

«Que de mots , s'est ainsi affligé le vice-président de LR, Guillaume Peltier. Ils furent si creux. Et même quand ils sonnèrent juste, plus personne ne vous croit, Emmanuel Macron». Le secrétaire général, Aurélien Pradié, moquait, lui, «le baratin et les faux slogans» du Président. Plus bienveillant, le député Eric Woerth, président de la commission des finances à l'Assemblée, a salué une «bonne intervention et [de] bonnes intentions dont on peut partager beaucoup d'objectifs», tout en jugeant qu'il «va falloir passer des idées générales à la concrétisation courageus