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Mobilisation

A Paris, les militants anti-IVG rabâchent sur le pavé

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La «Marche pour la vie» a mobilisé quelques milliers de personnes dimanche. Au menu des hostilités : avortement, PMA, euthanasie.
Dans le cortège, on trouvait de nombreux jeunes aux côtés des familles, des soutanes et des personnes âgées bien mises. (, Martin Colombet/Libération)
publié le 20 janvier 2019 à 19h46

«C'est une vaste sortie de messe finalement !» se marre une jeune femme, place de la porte Dauphine (Paris XVIe) où la «Marche pour la vie» a réuni dimanche quelques milliers d'opposants à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et à l'euthanasie. Elle regroupe depuis 2005 des organisations catholiques et traditionalistes, comme l'ultraconservatrice Fondation Jérôme-Lejeune, mais aussi Renaissance catholique, Choisir la vie, Alliance Vita, ou les Associations familiales catholiques. Une Marche pour la vie qui a reçu le soutien du Parti chrétien démocrate (Christine Boutin et Jean-Frédéric Poisson étaient de la partie). L'assemblée dominicale de familles, de soutanes et de personnes âgées bien mises, était aussi composée de jeunes gens en nombre, excités comme une veille de JMJ. Elven, lycéenne catholique de 18 ans, est venue de Lille : «Il est inadmissible que les enfants soient tués. Je préfère qu'on aide les femmes en les soutenant plus après la naissance et en promouvant les alternatives à l'IVG.»

Caillou

Pour sa treizième édition, l'organisation a mis l'accent sur la conscience des soignants et l'expression des opposants à l'avortement. Selon elle, ces deux libertés seraient menacées par le projet de l'ex-ministre Laurence Rossignol depuis abandonné, de supprimer la clause de conscience permettant aux praticiens de refuser de réaliser une IVG d'une part, et par le vote en février 2017 du délit d'entrave à l'I