Montée manu militari la semaine dernière, la commission d'enquête de l'Assemblée nationale commence ses auditions ce lundi matin, par Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur. Le tout dans un climat de très forte tension entre la majorité et l'opposition. Dimanche, le gouvernement a ainsi décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre l'examen de la révision constitutionnelle. La députée de La République en marche Marie Guévenoux prévient : «On doit travailler sur les faits, sans essayer de les manipuler dans un sens ou dans l'autre. Arriver en commission sans considérer que c'est une affaire d'Etat ni un fait divers.»
Comment la commission d’enquête est née ?
Au lendemain des premières révélations sur «l'affaire Benalla» par le Monde, jeudi, les députés de l'opposition, toutes tendances confondues, ont réclamé la venue d'un membre du gouvernement pour s'expliquer, ainsi qu'une enquête parlementaire. C'est le socialiste Boris Vallaud qui a dégoté, dans les petites lignes du règlement, une disposition permettant à la commission des lois de se doter des prérogatives d'une commission d'enquête. Ce que la majorité LREM-Modem a accepté jeudi soir. Pas vraiment le choix, l'opposition bloquant toute reprise du débat sur la révision constitutionnelle par une flopée de rappels au règlement. La présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet (LREM), présidera aussi la commission d'enquête et en sera corapporteure avec le député (LR) Guillaume Larrivé.
Qui sera auditionné ?
Gérard Collomb, qui doit aussi être entendu par la commi