Ce sont les douze travaux de Nadal. Avant son audition à l’Assemblée nationale, qui a eu lieu mercredi matin, le futur patron de la Haute autorité pour la transparence (HAT), Jean-Louis Nadal (photo AFP), est passé — littéralement — à la question. Le président de la Commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, lui a fait parvenir la semaine dernière un questionnaire en douze points que Libération s’est procuré (lire ci-dessous).
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Entre entretien d'embauche — «En quoi votre parcours professionnel peut-il être utile à l'accomplissement des missions confiées à la HAT?» — et petit traité de philosophie politique new-look: «Comment peut-on aider tous ceux qui rentrent dans le périmètre de la loi sur la transparence de la vie publique à remplir leurs obligations?» Certaines questions posent autant de barrières au futur président de l'autorité indépendante, créée par les lois sur la transparence nées dans la foulée du scandale Cahuzac: en guerre contre la «démocratie paparazzi», les parlementaires veulent savoir comment Jean-Louis Nadal, ancien procureur général, connu pour son goût de l'investigation et ayant fait toute sa carrière du côté de l'accusation, compte «prendre en compte l'exigence constitutionnelle de respect de la vie privée dans l'accomplissement des missions dévolues à la HAT».
Nadal s’est pli