La troisième place de Marine Le Pen et son score record donne «un air du 21 avril» au premier tour de la présidentielle, pour les éditorialistes de la presse nationale et régionale qui soulignent aussi la première place de François Hollande et la forte mobilisation des électeurs.
«Une fois encore, au lendemain du premier tour d'une élection présidentielle, la France républicaine se réveille avec une vague gueule de bois», constate Jean-Francis Pécresse dans Les Echos en faisant référence au score de Marine Le Pen (18%) dont «l'ombre planera sur la campagne du second tour».«Il serait irresponsable de faire du nombre de voix historique obtenu, dans cette élection reine, par la présidente du Front national, Marine Le Pen, le seul enseignement de ce scrutin, mais il serait impardonnable de s'en consoler au motif de son élimination (...) L'ombre de Marine Le Pen planera sur la campagne du second tour.»
Danger frontiste
«Le Front de gauche avait senti le danger et, seul parmi les grandes formations politiques, avait désigné le Front national comme son ennemi» assène Patrick Apel-Muller dans l'Humanité.