Bouton Lire dans l'app Lire dans l'app
NEWSLETTER «L»

A Séoul, sois mère et tais-toi

Article réservé aux abonnés
A rebours de la libération de la parole autour des maux de la grossesse, le gouvernement municipal a mis en ligne (et retiré face au tollé) un arsenal de conseils sexistes à l'intention des Coréennes enceintes.
(Photo Dae Seung Seo. Getty)
publié le 30 janvier 2021 à 15h49

Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et sexualités de Libération dont le dernier numéro vient de sortir. Pour recevoir Linscrivez-vous ici !

Les guides de la parfaite femme au foyer qui peuplaient autrefois les tables de nuit semblent d'un autre temps. Pourtant, à l'heure où les langues se délient sur les maux de la grossesse et surtout sur ceux longtemps non dits du post-partum, sur ce corps en vrac, la solitude, la culpabilisation, la dépression, le gouvernement municipal de Séoul a proposé aux Coréennes enceintes un tout autre genre de sensibilisation. The Guardian présente un florilège de ces directives publiées sur le site du Centre d'information sur la grossesse et l'accouchement de la ville, «supervisé» par la Société coréenne d'obstétrique et de gynécologie : «Achetez un serre-tête pour ne pas avoir l'air trop échevelée après votre accouchement», «si vous êtes tentée de trop manger ou de ne pas faire d'exercice, jetez un œil aux vêtements que vous portiez avant d'être enceinte».

Les injonctions pleuvent : à l'approche du moment fatidique, pensez à préparer trois ou quatre repas pour que le père, «peu habitué à cuisiner»