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Chronique «médiatiques»

«Libé», «Mediapart», et Cédric Chouviat

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Les deux médias ont eu accès au rapport IGPN sur la mort du livreur. Leurs récits divergent sur les minutes qui ont précédé l’interpellation.
publié le 26 juillet 2020 à 15h06
(mis à jour le 26 juillet 2020 à 17h06)

A partir d'un même scoop, comment produire deux récits différents ? Exemple. Libération et Mediapart ont tous deux eu accès au rapport IGPN sur la mort du livreur Cédric Chouviat, d'une fracture du larynx consécutive à son étranglement par une patrouille de police après un délit routier, le 3 janvier à Paris.

Sur l'essentiel de ce que révèle ce rapport, les récits des deux journaux sont en accord : le premier compte rendu qui a été fait au commissariat central du XVe et l'état-major de la préfecture de police, par un policier arrivé sur les lieux après l'étranglement, est mensonger.

Libé relate l'échange entre le policier et l'état-major : «Nicolas P. parle d'un "simple contrôle routier" au cours duquel Cédric Chouviat "a été invité à les suivre"» «mais "s'est rebellé", et "pendant la rébellion il a fait un arrêt cardiaque"». «On est d'accord que [l'arrêt cardio-respiratoire] est consécutif à la rébellion, il y a pas eu d'usage de Taser ou d'autres moyens de défense de la part des collègues ?» interroge l'état-major de la préfecture. «Il s'agissait juste de maintenir l'individu avec

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