Créatrice de costumes pour le cinéma, le théâtre et l’opéra, directrice artistique – notamment pour la société Ciné-Tamaris – Rosalie Varda, fille d’Agnès Varda, évoque avec émotion celui qu’elle a connu sur les tournages de Jacques Demy alors qu’elle était encore enfant.
Précisions sur le film
Contexte Naissance du film
Je mets un intertitre
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«Le dernier souvenir que j’ai de Jacques (Perrin) remonte à quelques mois. Un hommage lui était rendu à Valencienne, je ne pouvais pas y être et j’ai envoyé un petit montage avec des extraits d’un film en super 8 qu’Agnès Varda avait tourné pendant Peau d’Ane. Des images muettes, sur lesquelles j’avais écrit un commentaire. Le lendemain, il m’a appelée. On a commencé à parler et c’était doux. Ce soir, j’ai perdu mon prince, et Je vais en perm à Nantes. Avec qui d’autre que Jacques Perrin ?»
«J’ai connu Jacques Perrin sur le tournage des Demoiselles de Rochefort, c’était un tournage très joyeux, les deux Jacques (Perrin et Demy) étaient jeunes, ils étaient beaux, ils allaient danser, toute l’équipe passait leur soirée en boîte de nuit. Je me souviens que Demy avait demandé à Jacques Perrin de s’éclaircir les cheveux. Ce n’était pas réussi. Donc Demy l’a peroxydé encore plus et c’était devenu formidable. Qui d’autre que lui, pour que ce le soit ? Ce personnage de Maxence est resté dans la mémoire, comme un marin au romantisme le plus poétique qui idéalise l’amour qu’il ne cesse de chercher. Maxence, c’est un personnage de roman, qui ressemblait à Jacques. Lequel des deux ? Pour moi, Demy, qui ensuite le choisit pour être le prince dans Peau d’Âne. Et encore une fois, Jacques Perrin est à la recherche du grand amour. Il est habillé d’un costume improbable, en pourpoint et avec des cuissardes renaissance.
«C’est impossible à porter, mais Perrin le porte comme s’il allait de soi, sans aucun ridicule. Il est d’ailleurs le seul acteur à avoir réussi à incarner un prince dans un conte de fées. Je ne vois pas d’autres exemples. Le seul prince qui existe, qui ne provienne pas d’un dessin animé, joué par un acteur qui tient et tiendra sur des décennies, c’est lui. C’est le rôle le plus difficile qui soit. J’aime beaucoup la séquence onirique tout en blanc, où, avec Catherine Deneuve, ils font tout ce qui est interdit. Fumer, et on se demande bien quoi… Le plaisir de Demy était
«J’ai beaucoup d’admiration pour l’homme sans concession, qui a monté sa propre maison de production afin de produire des films engagés dans l’écologie à une époque où l’on était beaucoup moins nombreux à avoir moins conscience que la priorité des priorités, c’est la planète.
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