«J’ai appris le tremblement de terre en Haïti le 12 janvier à la radio au Ghana. J’y faisais mon stage de fin d’études de six mois pour mon master de droit public, spécialité gestion humanitaire. Il n’y avait pas la télé avec les images très émotionnelles. Je l’ai ressenti encore plus profondément. J’ai eu envie de faire quelque chose. A mon retour en France, dès que j’ai entendu parler de la possibilité de faire le nouveau service civique en Haïti, je me suis portée candidate. Et j’ai été retenue. J’ai déjà une expérience dans l’humanitaire. J’ai notamment été bénévole à Action contre la faim, j’ai aussi travaillé avec des mineurs étrangers.
«A la veille de partir, je ne vais pas vous dire que je n’ai pas peur. On ne connaît pas là-bas, et tout y est désorganisé. Mais nous partons très encadrés. Et nous avons eu une formation d’une semaine. Près de Port-au-Prince, le matin, nous allons donner des cours à des élèves de primaire dans une tente aménagée en salle de classe. L’après-midi nous allons organiser des activités. J’ai déjà plein d’idées. J’ai toujours voulu aider, me rendre utile, quelle que soit la tâche. Je ne cherche pas quelque chose de particulier. Mais chaque fois, cela m’apporte beaucoup. C’est sûr : je voudrais travailler dans l’humanitaire. Je ne peux pas dire que c’est de famille. Mon père est mécanicien. D’origine ghanéenne, nous sommes de Bourgogne. Mes parents, qui habitent Dijon, me soutiennent à 100%. Mais ils veulent avoir des nouvelles régulières.»