Gamine timide, un peu solitaire, elle se revoit dans la campagne anglaise monter son premier poney. «C'était dans un petit club du Warwickshire, à Kineton exactement, dit Marina Hands. Mon père, que j'allais voir pendant les vacances, n'avait pas trop le temps de s'occuper de moi. Il me déposait au club et revenait me chercher le soir. Dès l'âge de 6 ans, je traînais dans les écuries.»
Elle se souvient de Trooper, plus particulièrement de Wellington, poney albinos aux yeux bleus que personne ne voulait. «Je l'ai récupéré, dit-elle. Je pouvais le monter quand je voulais, il était à moi.» Trente ans plus tard, Marina Hands, César de la meilleure actrice en 2007 pour Lady Chatterley, est Gracieuse, cavalière butée et enflammée de Sport de filles, qui s'amourache d'un cheval, lui aussi, délaissé.
Avec ce long métrage de Patricia Mazuy, en salles le 25 janvier, la comédienne renoue avec le monde des écuries de course, milieu qu’elle a assidûment fréquenté, elle qui, enfant puis adolescente, a rêvé de devenir championne d’équitation.
Entre manège et saut d’obstacles
Fille d’acteurs de théâtre – sa mère est Ludmila Mikaël, son père, le metteur en scène britannique Terry Hands – couvée entre Paris et Londres, elle a longtemps trouvé un second souffle entre manèges et sauts d’obstacle.
«Curieusement, je me suis toujours sentie bien dans ce milieu âpre. J’étais maladivement timide, d’une nature sauvage et inadaptée, élevée comme une petite fille modèle. Près des