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Interview

«Une des forces du cinéma, ce sont ses renaissances»

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Séance tenante Véronique Cayla. Passée du festival de Cannes (DG adjointe de Frémaux) à la présidence du CNC (Centre national du cinéma), elle vient d’être choisie pour succéder à Jérôme Clément à la tête d’Arte à partir de janvier. Photo Miguel medina.afp
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publié le 24 novembre 2010 à 0h00

Nuit et Brouillard d’Alain Resnais. J’avais 6 ans quand le film est sorti mais je l’ai vu un peu plus tard, j’étais adolescente. Il m’a marquée de façon indélébile et irréversible. Puis Répulsion de Roman Polanski, j’en ai fait des cauchemars pendant plusieurs années.

Aucun, car nous n’étions pas, dans ma famille, des boulimiques de films. Je ne suis pas tombée dans le cinéma enfant. Je l’ai vraiment découvert plus tard, lorsque j’ai commencé à travailler au ministère de la Culture.

Pour n’en citer qu’une, récente, je dirai la scène, dont on a beaucoup parlé, du dernier repas dans Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, absolument évidente, magistrale et bouleversante ; un grand moment de cinéma porté par des acteurs époustouflants.

La Jetée de Chris Marker. D’abord dans un festival de courts métrages, il y a une bonne trentaine d’années, et depuis, chaque fois que l’occasion se présente avec le même plaisir et toujours en salle. Mais aussi Un Chant d’amour de Jean Genet qui me fascine.

Je pense à la bande originale que Georges Delerue a composé pour Jules et Jim et aux chansons inoubliables et entêtantes qu’interprète Jeanne Moreau.

Harpo Marx pour son talent burlesque et son sens de l’absurde incomparables.

Je n’aime pas du tout cette idée, mais si cela devait arriver, Alain Cavalier, seul derrière la caméra pour son aptitude si poétique et pudique à saisir en profondeur les contours et l’intimité d’une personne.

Il n’existe pas