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Vaccin Pfizer : le risque de pénurie en seringues adaptées menace-t-il l'extraction de la sixième dose ?

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En pratique, les praticiens optent pour le système D. et se rabattent sur des seringues dites à tuberculine.
Joigny, le 18 janvier 2021. Vaccination contre la Covid-19 des plus de 75 ans, organisée par le maire DVG de Joigny Nicolas Soret. SUR LA PHOTO: Préparation des seringues par des infirmières au centre de vaccination. (Photo Albert Facelly)
publié le 29 janvier 2021 à 18h05

Il faut désormais faire avec. Le 8 janvier, l’Agence européenne du médicament (EMA), répondant aux demandes des laboratoires Pfizer et BioNTech, a estimé qu’il était possible d’extraire six doses par flacons de vaccin, au lieu des cinq précédemment recommandées. Un ajustement qui transforme cette dose, d’abord perçue comme un bonus, en impératif. Pfizer et BioNtech ont immédiatement ajusté leur volume de livraisons, considérant désormais que chaque flacon comptait six doses et non plus cinq. Résultat : un gros bénéfice financier pour les labos, et pour les Etats, un nouveau défi logistique.

Car l'extraction de cette sixième dose n'est pas systématique. Les autorités sanitaires, à commencer par l'Agence européenne du médicament, recommandent d'utiliser une seringue dite à «faible volume mort». En d'autres termes, une seringue munie d'une aiguille sertie, qui limite les pertes du produit une fois le piston totalement repoussé dans le corps de la seringue.

Promesses de livraisons

Or ces fameuses seringues ne correspondent pas à celles qui ont, initialement, étaient commandées par le gouvernement. Dans un premier temps, c'est du matériel standard qui a été acheté auprès des producteurs. Et s'il n'y avait pas de pénurie à proprement parler, la question de leur capacité à suivre le rythme de production était posée,